Les sites Citroën aux USA
Le magazine disparu "Citroën-Revue" avait très bien décrit dans son numéro 13 la tentative de conquête de l'Amérique par Citroën, et wikipedia l'a d'ailleurs en partie repompé (on y retrouve les mêmes phrases au mot près...) pour son propre article Citroën aux USA.
Dans les grandes lignes, l'aventure, après quelques balbutiements avant-guerre initiant des ventes de voitures en France pour les touristes Américains (voir l'article sur le "Purchase Plan"), commenca vraiment à la sortie de la DS, qui sera la première Citroën qu'on tentera réellement d'importer au USA.
L'aventure s'arrêtera avec le départ de Citroën USA entre 75 et 77 (il y aura ensuite quelques inititatives privées autour de la CX)
Et dans l'intervalle, entre 1955 et 1977, cette supposée conquête de l'Amérique se solda par une série d'échecs commerciaux sur tous les modèles, DS, Mehari, 2cv (il est vrai plutôt éloignés de ce qui pouvait se vendre aux USA), et un demi-succès sur la SM, qui se vendit mieux qu'en Europe*, le tout dans une atmosphère d'amateurisme et d'improvisation, avec des moyens restés dérisoires par rapport à l'ampleur des défis au relever.
*pas en nombres bruts, bien sûr : USA: 2037 exemplaires; Europe: 9823 exemplaires, dont 2070 en Italie et 5509 en France. Quand je dis que la SM s'est mieux vendue aux USA qu'en Europe, c'est un ressenti qu'on pourrait illustrer par exemple en regardant la proportion entre ces chiffres et le nombre de voitures françaises vendues dans le pays.
Les hommes derrière cette aventure que tout le monde rêverait d'avoir vécu:
Charles Buchet, qui sur la période est à la tête de Citroën USA, son bureau est à New York, près du luxueux Show Room qui a été ouvert 300 Park Avenue à l'angle de la 50ème rue.
Sur la côte Ouest, c'est Armand Garnier et Claude Braux qui porteront l'aventure jusqu'en 63, puis René France jusqu'en 77 (René France avait eu auparavant diverses missions depuis 60, dont celle de coordination du réseau).
En ce qui concerne la maintenance (problème particulièrement délicat surtout au démarrage de la DS), c'est Paul Baert qui s'en occupera sur la côte Est. Sur la côte Ouest c'est Albert Bonfond, un garagiste Belge expatrié qui passait par là et qui se retrouvera à la tête de la division après-vente. Son fils Richard est aujourd'hui très actif dans la communauté Citroën de collection de Californie.
Alors? Quelle trace aujourd'hui reste-t-il des bâtiments qui abritèrent cette aventure?
La suite en images:
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